Numéro 39 - Mars 2024
Éditorial
Larmor et Baden : 100 ans de divorce et après ?
Au printemps, 2024, la Commune de Larmor Baden s’apprête à fêter à grand renfort de flon-flons « l’indépendance de Larmor Baden » en oubliant de rappeler qu’elle a été obtenue il y a cent ans dans un contexte de querelles de clochers encouragées par l’aristocratie parisienne de l’époque qui voulait faire (déjà) de Larmor Baden une station balnéaire pour une petite caste de privilégiés.
Cette « indépendance » est aujourd’hui complètement dépassée et c’est la fusion de nos deux communes qui se profile à l’horizon.
La fusion s’impose en effet et il suffit pour s’en convaincre de regarder la carte ci jointe de nos deux communes :
Larmor Baden est un petit territoire enclavé dont tous les réseaux et accès passent par le territoire de Baden.
Larmor Baden a perdu ses écoles publique et privée sous contrat, parce qu’elle est une commune de moins de 1.000 habitants. La fusion des deux communes - plus de 5.000 habitants - permettrait de réinstaller une école à Larmor Baden.
L’urbanisme et l’environnement doivent être repensés à l’échelle de nos deux communes pour une meilleure utilisation du disponible foncier, des réseaux d’assainissement communs. Ceci passe par la création d’une voirie adaptée et celle de pistes cyclables permettant de rejoindre sans danger les bourgs des communes voisines.
Une meilleure mise en valeur de la mer avec la gestion commune des ports ( Port blanc, Pen Lannic, Port Lagaden …) et la protection des parcs ostréicoles contre la pollution.
La fusion est nécessaire au développement harmonieux de nos deux communes et à une meilleure mutualisation des services y compris ceux de proximité.
Enfin, la fusion permettra une économie d’échelle avec un seul maire et un seul Conseil Municipal.
La fusion doit être mise à l’ordre du jour de nos deux conseils municipaux et démocratiquement débattue.
Que la fête de Larmor Baden au printemps, soit aussi celle de la réconciliation et de la fusion de nos deux communes!
Lettre ouverte des associations de défense de l’environnement du Morbihan
Les associations de défense de l’environnement du Morbihan ont publié une lettre ouverte destinée aux décideurs du territoire du golfe du Morbihan et de Vannes Agglomération (GMVA, Vannes-Agglo), Parc Naturel Régional (PNR), aux élus de la Région, du département et des communes riveraines, aux responsables d’administration : DDTM, SAUR, etc.
Elles fustigent ces responsables pour leurs manquements dans l'exercice de leurs responsabilités concernant le maintien de la qualité environnementale du Golfe.
Voici cette lettre :
Nos lecteurs nous écrivent
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Pollution dans le Golfe : On se fout de nous!
Les premières analyses ont déjà identifié la nature de la pollution par des versements d’eaux noires contenant notamment la bactérie d’origine humaine Escherichia coli.
L'origine de cette pollution, vue son ampleur, la position en début et fin de nuit autour de Port-Blanc (qui je crois est le lieu de vidange de Bourgerel) prouvent l'origine indéniablement.
Et que voit-on en ce moment sur les panneaux d'affichage de Vannes, chef-lieu de la communauté de communes, dont dépend le GMVA, lui-même gestionnaire de la station de traitement des eaux usées de Bourgerel ?Photo prise le 3 mars 2024 - Rue des Îles à Vannes.
À Larmor Baden, des plaques dans les trottoirs rappellent la même rengaine : "NE RIEN JETER - LA MER COMMENCE ICI"
Photo prise le 28 février 2024 - à Larmor Baden.
Comme on dit : "Fais ce que je dis, pas ce que je fais !"
Point de Vue : le préfet du Morbihan a-t-il peur de la société Giboire ?
Certains indices le font croire en tout cas :
il y a eu en premier lieu l’autorisation donnée par le Préfet à la société Giboire de défricher partiellement l’île de Berder pour y construire un parking en violation d’une ordonnance de référé l’interdisant formellement.
Il y a eu ensuite l’inertie totale des services de la préfecture pour s’opposer au détournement et interruption du sentier côtier de Berder, pourtant servitude légale inaliénable.
La même inertie a été observée pour le défaut d’entretien du passage submersible reliant Berder au continent, alors que cet entretien incombait à la société Giboire, alors titulaire d’une autorisation d’occupation temporaire à cette fin.
Mais, dans le contexte de l’occupation illégale de la Grande pêcherie située sur le domaine maritime par la société Giboire, la peur du Préfet d’affronter ce puissant groupe privé devient évidente :Condamné à deux reprises par le tribunal administratif de Rennes, puis par la cour d’appel de Nantes à dresser procès-verbal de contravention de grande voirie à la société Giboire pour cette occupation illégale, le Prefet refuse toujours de s’exécuter !
Ces deux décisions juridictionnelles sont immédiatement exécutoires et s’imposent à lui nonobstant un pourvoi en cassation dilatoire engagé par le groupe Giboire.
Pourquoi le Préfet prend-t-il ce risque alors que le fait pour un agent de l’État de ne pas exécuter une décision de justice, naguère forfaiture, reste susceptible de poursuites pénales ?
Sa crainte du groupe Giboire serait-elle la plus forte?
André Le Brézec
Baden
Larmor le petit Monaco
Les demandes de permis de construire n'arrêtent pas d'arriver. Encore deux demandes pour Trevras et la rue du Verger.
Nous en sommes à 78 lots ! Et encore, ne sont pas comptées les maisons sur des terrains individuels, ni l'OAP du Centre Bourg où sont prévus, dans le projet Nexity, environ 70 lots.
Ceci nous amène à environ 150 - 160 maisons nouvelles sur Larmor Baden. Dont une forte proportion seront des résidences secondaires (vides en hiver) et des locations saisonnières (vide l'hiver aussi !)
Ainsi se réalise le grand rêve de notre Maire Denis Bertholom III : le petit Monaco du Morbihan
L'île Tristan, un exemple de ce que pourrait devenir l'île Berder
L'île Tristan (Ar Fort en breton) est une petite île bretonne, située dans la baie de Douarnenez, face au Port-Rhu.
Voir ici la page Wikipedia sur l'île Tristan.
Propriété de la famille du poète Jean Richepin depuis 1911, elle a été rachetée par le Conservatoire du littoral pour être soigneusement préservée.
Elle offre une vue sur la baie de Douarnenez et ses environs. On y accède à pied uniquement quand les heures et le coefficient des marées le permettent. Vers la baie de Douarnenez se dresse son phare.
Son jardin exotique abrite 358 espèces florales différentes et des espèces animales protégées vivent sur l’île comme l'escargot de Quimper, la chouette hulotte ou plusieurs espèces de chauves-souris.
Une convention tripartite a été signée en 2011 entre le Conservatoire du littoral (propriétaire de l'île), la ville de Douarnenez (gestionnaire) et la fondation anglaise Landmark Trust (mécène du projet et futur gestionnaire de la partie hébergement du bâtiment rénové), visant à rendre l'île plus accessible en aménageant des gîtes dans l'ancien bâtiment de bureaux de la conserverie, transformé en maison de maître par Jean Richepin en 1860, et en créant des salles d'exposition dans l'ancienne conserverie, qui avait été transformée en atelier de peintre par la famille Richepin.
La ville de Douarnenez et le Conservatoire du littoral veulent poursuivre un projet d'aménagement de gîtes dans l'ancien bâtiment de bureaux de la conserverie, et en créant des salles d'exposition dans l'ancienne conserverie.
L'île Berder peut tout à fait être ce lieu protégé pour le bienfait de tous. L'île peut devenir un jardin botanique présentant de multiples espèces végétales. Elle possède des bâtiments pouvant être aménagés pour recevoir du public, des congrès, des expositions comme cela a déjà été le cas dans le passé.
Elle peut recevoir une école de voile, des ateliers de formation aux activités marines. Ses bâtiments en bord de mer peuvent être aménagés pour des activités touristiques : cafétéria, vente de souvenirs, etc.
Cet exemple de l'île Trstan devrait inspirer nos élus pour décider d'un avenir de Berder.
Ces communes du littoral qui refusent de devenir des « villes fantômes »
Voici un article très intéressant,publié sur le site de Basta, qui expose le problème, déjà mentionné dans notre journal, de la présence de nombreuses résidences secondaires, transformées en locations saisonnières, avec pour conséquence la raréfaction des logements à l'année, à des loyers modérés, accessibles à des personnes travaillant sur la commune.
On pourra voir aussi cet article : "Pour calmer la spéculation immobilière, Granville cible les multi-propriétaires et Airbnb", où les locations saisonnières sont à nouveau présentées comme destructrices du logement à l'année.
Enfin cet article sur les risques de pénurie de logements pour les habitants bretons "À cause des résidences secondaires, « les difficultés à se loger deviennent une bombe sociale »"
Deux nouveaux articles sur le site de l'association AQVLB.
Premier article :
La Fédération d’associations de protection de l’environnement du Golfe du Morbihan (FAPEGM), l’association Les Amis des Chemins de Ronde du Morbihan (ACR56), l’association Qualité de Vie à Larmor-Baden (AQVLB) et l’association Les Amis du Golfe du Morbihan (AGM) ont déposé une plainte contre X pour pollution marine dans le golfe du Morbihan le 2 février 2024 auprès du Procureur de Vannes, faits constitutifs d’une pollution de l’eau au sens des articles L.216–6 , L.218–73 et L.432–2 du code de l’environnement.
Voir l'article sur le site de l'AQVLB ici.
Second article :
La société Omnium de Constructions Développements Locations (ci-après OCDL), propriétaire de l’île de Berder, située sur le territoire de la commune de Larmor-Baden, dans le golfe du Morbihan se pourvoit en cassation auprès du Conseil d'État pour s'opposer au jugement de la cour d'appel administrative de Nantes sur l'utilisation de la Pêcherie comme habitation privée.
Voir l'article sur le site de l'AQVLB ici.