Éditorial

Des questions sans réponse

La gestion du "Golfe du Morbihan" par les instances locales (agglo, département, région, état) ne manque pas d'interpeller le citoyen moyen sur des questions concernant son lieu de vie ou de vacances.

Première question : le futur de Berder

Berder est dans une impasse ! Le PLU établi pas la commune de Larmor Baden a été annulé, l’île ayant été considérée comme "espace remarquable", donc protégée contre toute construction nouvelle.

Or, le Groupe Giboire et la commune de Larmor Baden s’obstinent à tenter de maintenir le permis de construire qui ne pourrait pas être mis en œuvre de toute façon. Quelle en est la raison ?

L’association Berder Ensemble tente depuis quelque temps de trouver une issue de sortie pour Berder, en mettant autour de la table les protagonistes. Giboire fait la sourde oreille et le département, représenté par David Lappartient, s’oppose à toute éventualité hormis la situation actuelle. Cette situation aura pour conséquence, et on le voit déjà aujourd’hui, la dégradation du bâti et de la forêt.

Pourquoi ce blocage ? Est-ce pour maintenir un projet d’hôtel malgré les oppositions ? Est-ce pour responsabiliser les opposants au projet d’hôtel en leur faisant supporter le poids de cet échec ?

Deuxième question : le PNR Golfe du Morbihan

Le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan est constitué de 35 communes sur les 37 candidats potentiels.

Pourquoi deux communes refusent-elles d’y adhérer ? Pourquoi Larmor Baden et l’Île aux Moines refusent-elles d’en faire partie ? Elles font partie des communes les plus petites du Golfe. Quel serait le risque pour celles-ci d’y adhérer ?

Le maire de Larmor Baden Denis Bertholom est vice-président de la communauté de commune. Il est opposé à l’adhésion de sa commune au PNR. Quelles rivalités existent entre le PNR et l’agglo ?

Quelle est la position du maire de l’Île aux Moines, M. Philippe Le Bérigot, à ce sujet ?

Troisième question : la pollution du Golfe

Nous sommes deux mois après la date de la pollution apparue sur le Golfe, début février 2024.

Depuis les dépôts de nombreuses plaintes contre X, déposées par les pêcheurs, les ostréiculteurs, les associations de défense de l’environnement, l’enquête sur l’origine de cet pollution n’avance pas.

Nombreux sont ceux qui se seront essayé à l’élaboration d’hypothèses toutes plus farfelues les unes que les autres.

Il n’en reste pas moins que les chiffres des relevés annuels des stations d’épuration ne sont pas bons, de moins en moins bons au fur et à mesure des années d'ailleurs. Que des pollutions semblables ont été constatées depuis (sur la rivière d’Étel par exemple).

Et pourtant rien ne bouge. Les élus ont affirmé n’être pas responsables. Alors qui est responsable ? Attend-on une nouvelle catastrophe ? Compte-t-on sur la mer pour nettoyer les déjections humaines ?

Quatrième question : l’accroissement de l’urbanisation a-t-il une origine connue

Beaucoup des habitués de la région du Golfe constatent que les constructions augmentent au fil du temps, et que ça se voit de plus en plus. Des zones boisées ou pâturées ont disparu depuis quelques années, les lotissements se sont multipliés, les routes sont de plus en plus encombrées.

Quelle mouche a piqué nos élus pour promouvoir l’urbanisation à un tel niveau ? Des raisons financières sont évoquées pour augmenter le nombre d’habitants : commerce, emplois, finances municipales.

Mais le résultat de cette politique va finir par repousser les habitants actuels, et donc faire de la région Golfe du Morbihan, une petite côte d’azur, dédiée uniquement à la vie de loisirs.

Est-ce bien cela que souhaitent les habitants ? Où sont les espaces verts ? Où sont les bords du Golfe encore un peu attrayants ?

La Rédaction