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Des menhirs à 500 mètres des éoliennes. La justice interdit leur construction.
L'autorisation de construire et d'exploiter trois éoliennes à Porspoder (Finistère) a été annulée par la justice, ce 1er octobre. Le juge a estimé que plusieurs menhirs classés au titre des monuments historiques étaient trop proches du site.
"Le projet porte une atteinte excessive tant au paysage environnant qu'au patrimoine archéologique", écrit la cour administrative d'appel de Nantes dans un arrêt rendu mardi, annulant l'autorisation environnementale accordée par le préfet du Finistère en 2022.
Voir ici l'article de FranceInfo Bretagne.
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Pollution dans le Golfe : où en est l'enquête ?
Ouest-France, Publié le 26/09/2024 à 07h15
C'est une enquête de grande ampleur que mènent, depuis début février, la gendarmerie maritime et le parquet de Vannes. Plus de sept mois après la pollution dans le Golfe, Ouest-France fait le point.
« Ce n’est pas la première pollution dans le Golfe, mais c'est la première fois que c’est judiciarisé à ce point-là », indique le parquet de Vannes, au terme de plus de sept mois d'investigations.
Pas de témoins, très peu de vidéo-protection dans la zone. L'enquête pour déterminer l'origine de l'importante pollution qui a touché le Golfe du Morbihan le 2 février dernier s'annonce complexe. Et plus le temps passe, plus les chances d'identifier avec précision le lieu de rejet et de retrouver, un jour, l’auteur de ce déversement d'eaux usées s'amenuisent.
Pour retracer le mouvement de la nappe de matières fécales, il existe bien des logiciel de modélisation. En fonction des conditions météorologiques ou de courant, ils permettent, par exemple, de retracer le chemin de paquets de cocaïne échoués sur nos côtes et de faire le lien avec des navires présents dans la zone de largage. Mais, dans le Golfe, il y a tellement de courants qu'il est impossible de modéliser quoi que ce soit.
Le recours à des images satellites a aussi été envisagé, mais, manque de chance, dans les jours qui ont suivi la pollution, la couverture nuageuse était trop importante pour pouvoir en retirer quoi que ce soit.
Un professionnel entendu
Pointée du doigt par des associations de défense de l'environnement, la station d'épuration a fait l'objet d'une perquisition, quelques jours après les faits. Si tout y est automatisé, il est possible d'opérer des déversements manuels. Y en a-t-il eu ? En l'absence de témoignage, cette hypothèse est difficile à corroborer. …
L'une des possibilités concerne la vidange de fosses septiques. Certaines entreprises interviennent, en effet, auprès des particuliers et l'une d'elles aurait pu. déverser les eaux sales en mer pour éviter de payer le traitement. Comme il y a beaucoup de fosses à l’île aux Moines, cette hypothèse a été privilégiée. Un professionnel a même été entendu en début de semaine. L'analyse du chronotachygraphe de son camion aurait pu permettre de détecter d'éventuels horaires atypiques. mais le professionnel a un tracteur, qui n'est donc pas équipé de ce type de dispositif, Et il apparaît, aussi, qu'il n'aurait pas un intérêt économique manifeste à déverser les vidanges dans les eaux du Golfe. Disposant d'un terrain pour le faire, il n'est pas concerné par le paiement d'une quelconque redevance…
Un appel à témoins bientôt lancé ?
Dans diverses régions de France, des sociétés éphémères, équipées de camions de vidange de fosses, ont agi durant quelques mois sans déclaration. C'est l'une des:pistes sur lesquelles travaille le parquet de Vannes.
La brigade nautique de Quiberon a déployé des moyens importants, mais il s'est déroulé plusieurs heures entre le moment où la pollution a été constatée - de nuit - et son signalement. Les prélèvements n’ont donc pas pu être faits immédiatement.
En l'absence d'éléments probants, un appel à témoins pourrait être lancé dans les prochaines semaines.
Nicolas EMERIAU.
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Pollution du Golfe : la contre enquête du Journal de Larmor & Baden
Rappelons les faits (voir le Journal de février 2024) :
- le 2 février à 2h00 du matin, Guenaël Riguidel, marin pêcheur à l’Île-aux-Moines, quitte son emplacement à Port Blanc. Il remarque des taches grasses à la surface de l’eau entre l’Île-aux-Moines et la pointe de Port Blanc.
- le même jour, à son retour, il est 6h du matin, les taches avaient augmenté. Il y en avait sur trois milles nautiques, soit presque 6 km, de Creizic à Irus. C’était gras, épais, mousseux avec une odeur de rejet de traitement des eaux.
- le 1 février, la marée est haute à Vannes à 22h49 et à 22h49 à Arradon, à 20h33 à Port Navallo (*).
- le 2 février, la marée est basse à Vannes à 5h32 et à 5h31 à Arradon, à 3h13 à Port Navallo (*).
- donc à 2h du matin à Port Blanc, la marée est descendante. À 6h du matin, la renverse a déjà eu lieu depuis environ 1 heure.
Notre hypothèse :
- si à 2h du matin, à la descendante, la pollution a atteint le passage de Port Blanc, elle devait probablement provenir d’un point entre l’émissaire de Bourgerel (situé sur le môle de Port Blanc) et le nord du Golfe.
- la nappe a du se déplacer avec le courant en descendant pendant 3 heures puis en remontant une petite heure avec un courant très faible au début.
- les sources possibles sont donc les suivantes :
1 – la station de Bourgerel. Mais si la nappe a atteint Irus à 6h, avec un faible courant remontant pendant une heure, cette hypothèse paraît peu réaliste;
2 – la station de Prad Cadic située à Arradon, dont l’émissaire se trouve à la pointe d’Arradon, juste au Nord d’Irus. Cette hypothèse paraît plus réaliste. La pollution démarre de la pointe d’Arradon, atteint Port Blanc à 2h puis continue vers le sud. À 6h, la nappe est étalée par le courant descendant puis remontant entre Creizic et Irus. Dans cette hypothèse, la pollution a démarré vers minuit ou 1h, le temps que la nappe atteigne Port Blanc, elle continue de descendre vers le sud jusque 5h environ puis remonte lentement vers le nord;
3 – Une pompe de relevage située au nord de Port Blanc pourrait aussi être à l’origine de la pollution. Mais la quantité de polluants, en pleine nuit, à une époque non touristique, semble peu réaliste.
Notre hypothèse est donc que la pollution provient de la station de Prad Cadic. Cette station n’est pas équipée d’une lagune en sortie de l’usine de retraitement, ce qui augmente le risque de largage direct.
Quant aux autres hypothèses proposées par le journal Ouest France, elle nous paraissent toutes aussi ridicules que toutes les hypothèses proposées comme sources de la pollution : efflorescence algale, vidangeur, poussée planctonique, rejet de bateau de tourisme, etc ...
(*) d’après la version 6,23 de « Marée », de Christian Guine.
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Henri Girard, l'infatigable défenseur de la nature nous a quitté.
Henri GIRARD président d'honneur d'Eau et Rivières de Bretagne nous a quitté jeudi 17 octobre 2024, à l’âge de 99 ans. L'association Eau et Rivières de Bretagne, qu'il a présidé de 2001 à 2003 et dont il restera administrateur jusqu'en 2009 et membre actif jusqu'à la fin, tient à lui rendre hommage et à exprimer, au nom de toutes celles et tous ceux qui l'ont connu et apprécié dans sa famille associative, son soutien amical à Michèle, son épouse.
Voir l'article de Eaux et Rivières de Bretagne ici.
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Nos lecteurs nous écrivent
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Berder, les associations condamnées.
Dans votre dernier article « Berder : les associations condamnées », vous précisez que (je cite) :
« le groupe Giboire bénéficie d’une autorisation d’occupation temporaire délivrée le 28 novembre 2016 par le Préfet, avec obligation d’y pratiquer une activité liée à la mer. Une seconde AOT limitée à la grande Pêcherie et son terre plein a été accordée au groupe Giboire le 28 décembre 2022, sans y mentionner le besoin d’une activité liée à la mer. »
Ce point est intéressant. je n'avais pas en tête cette disparité sur un point essentiel entre les textes des deux AOT . Je ne comprends plus du tout le jugement du Conseil d’État !
Notre réponse :
Pour comprendre, il faut comparer avec une AOT délivrée pour le mouillage d’un bateau :
1er cas : Vous avez une AOT pour un navire de 6m. Votre bateau fait 6 m ; en ce cas, vous avez un titre (l’AOT) et le droit de mettre votre bateau au mouillage; vous êtes un occupant avec titre et droit.
2eme cas : vous avez une AOT pour un navire de 6m. Vous y mettez un navire de 10 m. Vous avez un titre (l’AOT) mais pas le droit d’en changer l’objet. Vous êtes alors un occupant avec titre, mais sans droit. Le préfet peut vous retirer l’autorisation, mais pas vous dresser procès verbal.
3eme cas : vous occupez un mouillage avec votre navire sans avoir obtenu d’AOT. Vous êtes alors un occupant sans titre ni droit. Le préfet peut vous faire dresser PV de «contravention de grande voirie »
Le Groupe Giboire est dans le 2eme cas : il dispose d’un titre, l’AOT l’autorisant à occuper la grande pêcherie, mais pas le droit d’y établir une résidence secondaire, activité sans lien avec la mer. Il n’est donc pas occupant "sans titre ni droit" et ne peut se voir infliger une contravention de grand voirie. Par contre, il peut se voir retirer son autorisation !
C’est ce que dit le Conseil d’État. …
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