La restauration « salutaire » du marais de Pen-en-Toul
Le marais de Pen-en-Toul est la propriété du conservatoire du littoral depuis 2017, qui en a donné la gestion à Larmor-Baden et à l’association Bretagne vivante.
Cet ancien marais salant de Pen-en-Toul a été endigué en 1849, l’activité salicole s’est arrêtée en 1872. En cette saison, différentes espèces de canards sont présentes, ainsi que des sarcelles ou encore de petits échassiers, environ 300 à 400 oiseaux sont sur le site qui compte également de nombreuses espèces de poissons dont une population d’anguilles bien développée.
Intérêt biologique et naturel du site
À ce jour, l’intérêt biologique et naturaliste du site de 40 ha réside principalement dans le plan d’eau. Les eaux peu profondes de cette lagune saumâtre, où se mélangent eaux douce et marine, sont favorables au développement de micro-algues et d’une flore marine originale, composée d’herbiers de zostères.
Le marais présentant des dysfonctionnements et désordres nuisant à court ou moyen terme à la valeur écologique du milieu, aussi bien pour l’accueil des oiseaux que pour la qualité de la vie aquatique et même pour la disparition des prairies humides le bordant, il a fallu réagir. Les causes de ces dégradations sont liées à la présence de plantes invasives (baccharis), de la dégradation des digues et de la sédimentation du marais.
« Un havre de paix »
Le projet de restauration écologique, prévue par le plan de gestion, se base sur la gestion maîtrisée des eaux en provenance de la mer, du cours d’eau Le Brangon et de l’ancien marais salant. Pour cela, des aménagements hydrauliques ont été prévus. Le cours du Brangon a été « renaturé » sur 300 m, son nouveau tracé avec des méandres doit supprimer le phénomène d’érosion rapide des digues, et permettre d’ennoyer une ancienne zone humide actuellement envahie de baccharis.
« C’est une satisfaction d’inaugurer les travaux réalisés. La mise en place du partenariat entre Bretagne vivante, le conservatoire du littoral et la commune fonctionne bien. Les travaux sont longs à réaliser mais salutaires pour la mise en valeur des espèces », a exprimé le maire Denis Bertholom, mercredi.
Didier Olivry, délégué de Rivages Bretagne et membre du conservatoire du littoral, a rappelé qu’il restait à finaliser le sentier autour du marais, à sanctuariser le lieu, et à trouver des partenaires pour financer les travaux restant à faire sur la digue.
Quant au préfet Pascal Bolo, il a souligné que ce lieu était « un havre de paix aussi bien pour les oiseaux, les poissons, les papillons que pour les humains qui s’y promènent ».
Ouest-France Publié le 13/12/2022