LE BILLET DE LA RÉDACTION
Petite pêcherie de Berder, l’os à ronger du maire de Larmor Baden ?
Dans une pirouette dont il a le secret, le tribunal administratif de Rennes a transformé le hangar de la Petite Pêcherie de Berder en appartement résidentiel pour la société Giboire et ses cadres.
Le Journal de Larmor&Baden s’est procuré des photographies intérieures et extérieures de ce bâtiment de service construit avant le Manoir principal du faux Comte Dillon et de son amie la duchesse d’Uzès.
Une vue intérieure de la petite Pêcherie.
Une vue extérieure de la petite Pêcherie.
Alors que les Associations opposées au projet de la société Giboire ont largement démontré que la Petite Pêcherie a toujours été un local de service dédié principalement aux activités liées à la mer; qu’il a été utilisé au cours du temps comme hangar, atelier, écurie, local d’entretien pour la calèche d’Arthur Dillon ou encore d’abri précaire pour les enfants de l’association LVT; qu’elle est dépourvue d’étage et de cheminée…
Le tribunal de Rennes, suivant en cela les conclusions du rapporteur public, a imaginé que la Petite Pêcherie était un accessoire du Manoir et donc un logement destiné à l’habitation, nonobstant son usage réel pendant une centaine d’années depuis sa construction !
A-t-on voulu donner à la société Giboire un logement de repli après que soit constatée son occupation illégale de la Grande Pêcherie sur le domaine maritime ?
A-t-on voulu donner un os à ronger au maire de Larmor Baden, qui n’avait pas ménagé sa peine pour permettre la construction d’un hôtel de luxe avec parking sur l’île de Berder ?
Un maire qui, dans son PLU annulé par le même tribunal, avait créé une zone « Nt Naturelle-Touristique » reliant le manoir aux Pêcheries ?
Malheureusement pour lui, la zone naturelle touristique - dont le caractère artificiel n’a pas échappé aux juges de première instance et d’appel - a disparue et plus rien ne relie effectivement les Pêcheries au Manoir du faux Comte Dillon !
En conséquence, la transformation de la petite pêcherie en appartements dans les 100 m du rivage est illégale, comme ne manquera pas de le juger prochainement - on peut l’espérer - la cour administrative d’appel de Nantes.
Article de la Rédaction du journal de Larmor&Baden, janvier 2024.