Numéro 25 - Janvier 2023


Éditorial

Chère lectrice, cher lecteur,

Nous voici au terme de notre deuxième année de publication : 24 numéros, environ 210 articles, une moyenne de 140 à 160 lecteurs mensuels, une assiduité à la lecture de votre Journal qui nous fait bien plaisir et nous montre l’intérêt des Larmoriens pour la vie de leur village. Même notre maire vient y chercher des informations, nous en avons pour preuve sa réaction musclée à nos articles et nos dessins satiriques.

C’est donc l’occasion de vous renouveler notre volonté de continuer ce travail et de vous présenter, pour l’occasion, nos meilleurs vœux pour 2023.

Vos remarques et suggestions sont les bienvenues. N’hésitez pas à nous faire parvenir des informations. Nous garantissons la confidentialité de nos sources !

De même, notre Journal est ouvert aux commentaires de la municipalité, à laquelle nous proposons tous droits de réponse à nos divers articles.

La Rédaction


PLU - Lettre ouverte au maire

Aux bons soins de Monsieur le Secrétaire de Mairie:

Monsieur le Maire,

Nous avons l’honneur de vous faire parvenir pour votre information et celle de votre conseil municipal, pour alimenter le débat démocratique, cet article du journal de Larmor & Baden portant sur le nouveau statut de la Pointe de Pen en Toul et son devenir.

http://larmorbaden-lejournal.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=183

Il serait intéressant que chacun des conseillers municipaux, et pas seulement ceux qui sont chargés de l’urbanisme, puissent prendre position sur le devenir de ce secteur redéfini par la cour d’appel.

Avec l’expression de notre considération distinguée

François Crézé,
Président de l’AQVLB


PLU : des faits, rien que des faits

Larmor Baden, le 8 juillet 2010 : le PLU de Larmor-Baden est annulé par jugement du tribunal administratif de Rennes (le PLU de Larmor Baden est annulé par jugement du TA de Rennes du 8 juillet 2010. Cette annulation a pour conséquence de remettre en vigueur le POS de Larmor Baden approuvé en 1983 et modifié à trois reprises en 1986 , 1991 et 1995)

Ouest-France, le 17 juin 2013 : Le groupe Giboire va racheter l'Île de Berder (Le promoteur immobilier breton souhaite y créer une résidence de tourisme plutôt haut de gamme. Toute la partie paysagère sera restaurée. L'île morbihannaise restera, toutefois, accessible au public.)

Le Télégramme, le 24 mars 2016 : Le groupe Giboire achète l'île Berder

Larmor Baden, le 27 octobre 2017 : le rapport de l'enquête publique sur le PLU est publié

Larmor Baden, le 4 juin 2018 : le conseil municipal approuve le PLU

Conclusion : le PLU a été modifié en concertation avec le groupe Giboire pour y implanter son hôtel, dans le plus profond mépris des protections en cours sur Berder : Natura 2000, espace remarquable protégé, etc.


Nos lecteurs nous écrivent

Dernier article Ouest France sur Berder

Voir l'article ici

Dans le dernier article de Ouest France sur Berder, on voit bien dans la manière de traiter ce sujet, que le quotidien voit « les pours » et « les contres» avec un Deus Ex Machina qui s’appellerait Giboire ou Bertholom, les gentils qui observeraient avec consternation le débat judiciaire en attendant de pouvoir « sauver le patrimoine de l’Ile » …

Alors que :
- Giboire et son OCDL sont parties prenantes dans tous les procès,
- Rien n’empêche Giboire de sauvegarder le patrimoine de l’Ile qui est « son patrimoine » soit en le sécurisant, soit en le rénovant indépendamment de son projet d’hôtel exclusivement destiné à le rentabiliser,
- Bertholom alimente toute les procédures de retardement qu’il perd à tous les coups,

Pire, OF ne porte aucun regard sur l’aspect préservation de l’environnement et de la biodiversité, ni même sur la légalité du projet d’hôtel de luxe avec parking …

d'Argelliers, de Larmor


Di rififi dans la préfectorale

Cet article reprend le texte de l’article de Joséphine K. :

https://josephinekalache.com/2022/12/20/lancien-monde-la-start-up-nation-le-chateau-et-la-prefete/

Cette affaire concernant la préfète d’Indre et Loire est l’exemple de la politique actuelle qui fait passer avant tout les affaires du « beau monde » avant toute sorte de légalité. Espérons que « l’affaire Berder » ne se termine pas de façon aussi tragique.

Il est important de noter aussi que le corps préfectoral subit actuellement des coups de boutoir de la part du gouvernement actuel : un décret du 6 avril 2022 tire les conséquences de la création du corps des administrateurs de l'État et de la fin du corps des préfets et des sous-préfets début 2023. Cette réforme vise à transformer les préfets considérés jusqu’à présent comme de grands commis de l’état, soucieux d’abord de l’intérêt général, en simples exécutants du pouvoir. Le virage était déjà amorcé avec l’abandon progressif du contrôle de légalité, surtout en ce qui concerne le contrôle des élus.

L’ancien monde, la start-up nation, le château et la Préfète

Depuis deux semaines, la classe politique tourangelle bruisse de rumeurs au sujet du départ de la Préfète d’Indre-et-Loire, Mme Marie Lajus, arrivée il y a un peu plus de deux ans à Tours. Le Canard Enchaîné de la semaine dernière y allait même de ses révélations, affirmant que ce serait une fronde d’élus locaux auprès du ministre de l’Intérieur M. Gérald Darmanin qui aurait provoqué le limogeage de la Préfète, à cause d’un ambitieux projet d’incubateur de start-ups à Reugny qui était bloqué à la suite de l’avis défavorable de l’Architecte des Bâtiments de France, avis que la Préfète avait eu l’outrecuidance de suivre et de faire appliquer, le tout dans le somptueux parc classé du Château Louise de la Vallière et ses arbres remarquables.


Nos lecteurs nous écrivent

Question d'un lecteur

L’Association Larmor Bêton Durable de Monsieur Pierre Violo a pris position contre le projet d’Hydrolienne condamné par toutes les associations environnementales, et flanqué d’un avis négatif du commissaire enquêteur.

S’agit-il d’une simple posture destinée à améliorer son image bien dégradée aujourd’hui ?

S’agit-il au contraire, d’un revirement significatif de cette association qui préconise le développement durable ?

Dans ce dernier cas, que fera cette association au cas où ( fort probablement ) le préfet prendrait un arrêté autorisant l’Hydrolienne malgré tous ces avis négatifs, dont le sien ?

C’est après la foire qu’on compte les bouses, comme le dit le proverbe angevin !

Bertrand Kougloff, de Baden.


Nos lecteurs nous écrivent

Larmor Baden : la démocratie est en marche

La lecture des rapports des conseils municipaux 2022 est instructive. L’arrivée de nouveaux conseillers à la suite de la réélection de Denis Bertholom avait créé l’espoir de discussions et pourquoi pas d’une dose d’opposition au maire. Le résultat est éloquent pour les larmoriens, et surtout pour ceux qui s’opposent à la politique bétonnière du maire.

Année 2022 : il y a eu 6 conseils municipaux.
Lors des débats, 59 résolutions ont été soumises au vote des conseillers.
Résultat : 58 résolutions on été votées à l’unanimité, une seule a été acceptée avec 2 abstentions et 0 vote contre. Et encore, pour une question très accessoire de langue bretonne dans les cursus scolaires.

On nous rétorquera que ces votes démontrent la volonté commune de suivre le maire dans sa gestion municipale. Mais là, quand même, on dépasse les pourcentage des républiques bananières.

« Qui est contre ? Abstention ? Résolution acceptée ! »

"Tous derrière, tous derrière", comme nous le chantait Georges.


PLU de Larmor Baden - Reconnaissance de l’espace remarquable protégé du secteur du Moulin et de Pen en Toul

Le secteur de la rue du Moulin et de la pointe de Pen en Toul changent radicalement de statut après l’arrêt de la cour d’appel annulant partiellement le PLU de la commune de Larmor Baden.

Depuis une trentaine d’années, la commune de Larmor Baden considérait que la Pointe de Pen en Toul constituait le secteur Nord du bourg. De multiples opérations immobilières ont été tentées dans ce secteur, le plus souvent sous forme de lotissements. La dernière tentative a été le lotissement AFUL sur le terrain du Moulin : non seulement, la cour de Nantes a annulé le permis de construire de l’AFUL, mais elle a une première fois consacré le caractère d'espace remarquable du terrain du Moulin. Denis Bertholom, Maire de Larmor Baden, s’est entêté auprès du conseil d’État pour obtenir la cassation de cet arrêt, mais son pourvoi a été rejeté comme "non sérieux".

Lors des débats devant la cour d’appel en vue d’une annulation du PLU, la commune a plaidé que le terrain du Moulin (entre la rue des tennis et les quelques constructions disséminées au nord) étaient une « dent creuse ». Cette thèse a été rejetée par la cour d’appel qui a définitivement adopté le statut protecteur du secteur du Moulin et de Pen en Toul.

Il convient de se référer à la motivation de cet Arrêt du 22 novembre 2022 pour comprendre le changement de statut du secteur du Moulin et de Pen en Toul :

1) Reconnaissance de l’espace remarquable protégé du secteur du Moulin et de Pen en Toul : « Il ressort des pièces du dossier, notamment des documents cartographiques et des photographies aérienne, qu’à partir de la rue des Tennis, l’urbanisation dense du bourg laisse place à une urbanisation beaucoup plus diffuse, le long des voies, dans un environnement constitué de vastes parcelles agricoles et naturelles et comprenant en son centre, un terrain naturel de prairies de près de 2 hectares.
La carte du document d’orientation et d’objectifs du schéma de cohérence territoriale de Vannes Agglomération identifie ce secteur comme un espace présumé remarquable, et il ressort des pièces du dossier qu’il est inclus dans le périmètre du site inscrit du golfe du Morbihan, eu égard à l’importance de leur superficie, à leur caractère essentiellement naturel, à la sensibilité, des marais de Pen en Toul à proximité immédiate et à la qualité des perspectives paysagères qu’elles offrent. Les parcelles non bâties de la rue du Moulin et de la pointe de Pen en Toul situées au nord de la rue des Tennis constituent un espace remarquable, au sens des articles L. 121–23, R. 121–4 du code de l’urbanisme.

2) Au nord de la rue des tennis, la Pointe de Pen en Toul ne fait pas partie de l’agglomération de Larmor Baden.
« La motivation de la cour est sur ce point également très claire : il ressort des pièces du dossier qu’à partir de la rue des Tennis, l’urbanisation dense du bourg, laisse place à une urbanisation diffuse, le long des voies, dans un environnement pour l’essentiel agricole et naturel, inclus dans le site inscrit du golfe du Morbihan institué par arrêté ministériel du 15 avril 1965.
Il ressort encore du document d’orientation et d’objectifs du schéma de cohérence territoriale (Scot) de Vannes Agglomération. Ce secteur est identifié comme un espace présumé remarquable. Il suit de là qu’au nord de la rue des tennis, la Pointe de Pen en Toul ne peut être regardée comme faisant partie de l’agglomération de Larmor Baden. »

Il s’agit là de la reconnaissance intégrale de la thèse défendue depuis 30 ans par l’ AQVLB et son avocat, Me Erwan Le Cornec, avocat à Quimper.

Règlement graphique modifié de la zone concernée