Le Courrier des Lecteurs

Débrancher Guyomard… Enfin !

Larmor-Baden observerait-elle la trêve des confiseurs ?... En apparence ça y ressemble, et ça repose ! Mais méfions-nous de l’eau qui dort... A Larmor, c’est comme aux Galeries Lafayette, il se passe toujours quelque chose. Certes, les agitateurs du collectif Guyoboire ont cessé de jacter dans les médias, sur les réseaux et même sur le site de la Qualité de la Vie où leur déversoir d’insultes et de haine semble s’être tari, mais on les imagine mal céder à l’envie de remettre une pièce dans le juke-box, à moins peut-être qu’on leur en ait intimé l’ordre...

Car la musique on la connaît et on en a les oreilles qui sifflent après 5 longs mois surréalistes qui resteront dans les annales du village. On a vu pêle-mêle un conseiller municipal dévaster à lui seul la commune dont il est élu pour le simple plaisir de s’improviser leader Maximus et flatter son petit égo mal peigné, un Maire amusé par une situation que ne s’y prêtait pourtant pas, se dégager de ses responsabilités pour le laisser partir en roue libre, enfin un promoteur immobilier qui doit se demander s’il a mis le pied sur la lune en débarquant à Larmor et dont la formidable arrogance dissimule mal l’extrême fébrilité. On s’épargnera la terrible chronologie des faits, pour ne garder comme symbole de cette débandade que l’ahurissant conseil municipal du 26 octobre, institution à la dérive, au cours duquel plusieurs élus ont porté contre une décision de justice qui leur était défavorable, une charge aussi violente que les insultes réservées à leurs administrés et les menaces portées contre l’auditoire. Il fallait le vivre de l’intérieur pour mesurer l’étendue du désastre. Christophe Guyomard avait allumé la mèche au cœur de l’été, Larmor-Baden est aujourd’hui une terre brulée. Un Far-West où un entrepreneur privé ridiculise tranquillement l’autorité du Préfet quand les promeneurs dominicaux se moquent de celle du Maire en piétinant son arrêté municipal pour se réapproprier le sentier de Berder.

Déboires judiciaires, désastre médiatique, camouflets politiques, l’image de la commune est sérieusement écornée. Si la culture de l’échec était le thème d’une œuvre cinématographique, M. Bertholom aurait déjà quelques trophées à arborer en vitrine de sa nouvelle Mairie. Trop peut-être pour ne pas se résoudre à siffler la fin de la partie. Lui qui avait fait de l’erreur de casting un mode de gouvernance, il paraît enfin décidé à réécrire le scénario. Le premier à en faire les frais sera le premier fautif, Christophe Guyomard qu’il va falloir débrancher. C’est déjà chose faite si l’on s’en tient au silence qu’on lui impose sur son média préféré. Mieux encore, il s’est récemment fendu d’un post nous annonçant en grande pompe la fusion de son collectif avec une improbable association larmorienne. Message immédiatement dépublié pour ne plus réapparaitre. Étrange… Bien assis sur ses certitudes, le personnage n’est pourtant pas du genre à se remettre en question. Seulement, la récréation est terminée. Christophe Guyomard est désormais sommé de se taire. Enfin !

Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. S’il prétend « fusionner », le collectif Guyoboire est surtout dissout dans une association qui n’a pour seul fait d’arme que de s’être enregistrée en préfecture il y a huit ans sous le nom d’ « Association pour le développement harmonieux et la vitalité de Larmor-Baden (ADHV) ». On exhume donc ce groupuscule fantôme, on le baptise désormais « Association Larmor-Baden Durable (ALBD) » et on lui confie la mission d’être le relais, dans la population, de l’équipe municipale sans, cette fois, en salir l’image. Ça paraît simple comme ça, mais en coulisse, Christophe Guyomard a chèrement négocié sa reddition. Si l’objet de cette nouvelle association a été intégralement pompé sur celui rédigé en 2012, on y trouve aussi désormais cette préoccupation dans l’air du temps : « La défense et la vitalité de l’environnement et du patrimoine de Larmor-Baden ». Je vous laisse deviner à qui l’on doit cette lubie patrimoniale, quant à verdir l’image de l’association, même à moindre frais, on peut douter que ça vienne de lui. Qu’importe ! Il s’agit surtout de ne pas perdre la face. Alors, dans son post éphémère qui lui a valu quelques coups de règles sur les doigts, Christophe Guyomard choisit donc de revendiquer la paternité de cette initiative, prétextant, je cite, que « l’écologie est trop importante pour laisser des pastèques s’en emparer ». Ça, c’est dit ! Même si ça ne reste pas 10 minutes en ligne. Sans-doute lui a-t-on également cédé le petit saupoudrage identitaire du nouveau tract de l’association qui se désole que « des organisations extérieures à la commune interviennent directement sur des décisions qui ne les concernent pas ». Voilà, il est content !

On savait M. Bertholom fin politicien, il revient ici aux fondamentaux du métier. Lorsque ça commence à mal tourner, on change les noms, les têtes, on fait sauter quelques fusibles mais on ne touche ni à la méthode, ni aux objectifs. Bref, de l’enfumage ! Si toutefois Christophe Guyomard la ramène moins, on prendra ça comme un lot de consolation. Enfin, attention à ceux qui seraient tentés d’établir un chèque de 10 euros à l’ordre de l’ALBD, cette association n’est enregistrée nulle part et n’a pour l’heure aucune existence légale ! Mais vous pouvez toujours filer un p’tit bifton !

Le point de vue de Xavier Beuzit