À LARMOR BADEN , les riches imposent leur loi avec le concours de son maire LR Denis Bertholom et la bénédiction de Vannes Agglo !
« La gentrification désigne une forme particulière d'embourgeoisement d'un espace populaire qui passe par la transformation de l'habitat, des commerces ou de l'espace public. Il s'agit d'une transformation sociale qui se traduit par une transformation matérielle et symbolique de l'espace »
LARMOR BADEN attire de plus en plus de personnes aisées, disposant de moyens financiers au-dessus de la moyenne française. Les raisons sont multiples : attirance du littoral pour le retraité aisé, facilité du travail via les moyens électroniques, surtout depuis les confinements de la crise Covid, recherche d’opportunités d’investissement dans la pierre.
Les exemples sont nombreux, surtout depuis la décision de modification du PLU : augmentation très importante du nombre de NOUVELLES constructions à l’hectare, proposant des terrains à des promoteurs avides de bénéfices, au détriment du respect d’une certaine architecture locale.
On en arrive à des aberrations telles que celles que l’on peut constater aujourd’hui :
- le lotissement du Prato, avec maisons installées sur des terrains mesquins, d’architecture sans intérêt, et disposées en dépit du bon sens. L’apport solaire ne semble pas être un critère chez les architectes ayant commis ces maisons.
Le voisinage, le peu d’espace naturel, la proximité avec des voies de circulation bruyantes semblent traduire un profond mépris pour les futurs habitants. Ou bien peut-être cet intérêt n’est pas important pour les futurs occupants !
- le lotissement du Verger (photo ci-dessus), qui ouvre ses lots à la vente, présente lui aussi une profonde déconsidération pour les futurs résidents. Des maisons toutes de style similaire, sur des terrains minuscules, alignées en rang d’oignon pour loger un maximum de logements. Là encore, on retrouve les mêmes défauts que ci-dessus : promiscuité, apport solaire non pris en compte, espace de verdure quasiment nul.
Le pire, dans ces deux exemples, qui sera suivi n’en doutons pas par d’autres lotissements du même type, c’est que les prix de vente sont excessifs, Ils se situent entre 500.000 et 800.000 euros. Ces montants signifient plusieurs choses : ces maisons sont destinées à des personnes ou des sociétés disposant de fonds, donc pas à des primo-accédants; ces habitations seront pour la plupart des résidences secondaires, donc fermées 11 mois par an, ou bien destinées à la location saisonnière AirBnB. De toute façon, ces logements ne seront pas destinés à la location annuelle pour des personnes travaillant sur place, vus les loyers nécessaires à une certaine rentabilité financière.
Enfin et pour ajouter à la polémique, nous voudrions signaler un projet « coup de pouce » issu du GMVA (l’agglo vannetaise) pour apporter une « solution » au problème du logement social. Devant le désastre de l’offre de logements à coût réduit sur la côte et autour du Golfe, la solution proposée (voir article ici), ce sont des mobile-home déguisés en maison « bio », pour famille très réduite, Avec un confort très limité, mais les gens peu aisés se contenterons bien de cela.
On voit bien ici l’inconséquence et le manque de courage de l’agglo qui ne peut pas imposer dans ses communes la construction de logements dignes de ce nom, pour des familles jeunes avec enfants.
Allez vivre à trois ou quatre dans un mobile-home une année entière, avec le minimum de confort autorisé dans ce genre d’abri !
Quelle honte, quelle hypocrisie pour l’agglo qui pousse ses habitants jeunes et actifs à faire des 30 à 40 km pour se loger dans le nord de Vannes.