Numéro 20 - Août 2022
Éditorial
Commune de Larmor Baden : le choix du béton, du goudron… et du profit !
Avant même d’être Maire de Larmor Baden, Denis Bertholom rêvait déjà, à l’instar de son mentor François Goulard, de faire du village un petit Monaco ou un petit Arradon.
Il en a rabattu depuis, mais s’est échiné au cours de ses trois mandats à vouloir étendre l’urbanisation du village au mépris de la loi et plus encore de l’environnement, ce qui a valu à la commune de nombreuses condamnations du tribunal administratif et de la Cour d’Appel : Trevras, les campings, l’AFUL de Pen en Toul, Berder, etc, etc...
Aujourd’hui, la petite équipe d’urbanistes improvisés de Larmor Baden - Denis Bertholom (ancien agent commercial), Yannick Favé (entrepreneur retraité ) et Paul Allouet, retraité de la SNCF dans la spécialité « poseur de rails » - reprennent leur activité d’artificialisation des sols avec la mise en place de cinq zones programmées (OAP) en lien avec tout ce que la région compte de promoteurs immobiliers, bétonneurs, cimentiers de tous poils avec les conseils de Pierre Violo, influenceur parisien dans le domaine du bâtiment qui a réussi à prendre la main sur une association Larmorienne initiée par le maire, afin de convaincre un petit groupe identitaire de prioriser le développement de la commune sur son environnement.
Ainsi, à l’heure des alertes sur le réchauffement climatique, la montée des eaux, la nécessaire protection de la biodiversité, celle des arbres et des haies, nos édiles font la preuve du plus parfait aveuglement en multipliant l’artificialisation des sols sans compensation par replantation ou préservation des arbres et des haies protégées ( mais non inventoriés au PLU ). Chacun peut se souvenir des 18 arbres abattus dans la descente de Pen en Toul sous un faux prétexte (un constat d’huissier a été dressé)
Chacun sait également, et c’est un signe non négligeable, que le maire et ses adjoints refusent obstinément d’intégrer le Parc Naturel Regional et ses contraintes supposées…
Les 5 lotissements OAP situés à Trevras, à Pen en Toul, au Prato (à proximité de l’ancien presbytère), au centre-bourg (entre le chemin de la Fontaine et la place de l’église), rue du Verger sont menacés par l’annulation possible du PLU et c’est par crainte de cette décision à venir que nos urbanistes ont affiché plusieurs permis de construire dans l’urgence malgré de nombreuses failles : les panneaux ne sont pas toujours affiché réglementairement, les réseaux ne sont pas à jour, notamment à ce qui concerne les eaux de pluie et les eaux usées, la desserte est insuffisante, notamment au niveau du chemin de La Fontaine, et il faudra élargir et parfois exproprier les riverains mécontents.
Dans le cas de l’OAP du Verger, c’est l’opacité la plus complète qui règne ! (voir nos précédents articles) puisque le premier permis de construire accordé à Alliance Promotion Immobilière (dirigée par M. Le Rouzic) qui a été suivi d’un nouveau permis d’aménager délivré à la société Bouygues a finalement été transféré avec ses droits et obligations à la société SONAVI (aussi dirigée par M. Le Rouzic).
Il s’agit dans tous les cas d’entasser le plus de constructions possibles sur un périmètre limité : ainsi au Prato ou six maisons seront construites, il n’y a pas eu d’inventaire de la végétation existante. L’opération sera particulièrement juteuse pour le promoteur puisque l’emprise de chaque lot sera de 400 m² maison incluse pour un prix affiché de 800 000€ !
Dans aucun des lotissement OAP, il n’est prévu d’imposer aux lotisseurs constructeurs de réserver un espace naturel public ou conventionnel permettant aux résidents de bénéficier d’une aire de jeux ou de détente arborée avec les jeunes enfants notamment.
Seule la commune a le pouvoir d’imposer aux lotisseurs ce type de contrainte. Mais elle ne le fait en aucun cas. Seule la densification et le profit qui en résulte sont pris en considération…
La question du bien-être des résidents n’est pas posée, il ne s’agit que de faire du profit …
L'organisation du stationnement sur le port
Comme le soupconnait notre lecteur (voir dans ce numéro), la navette est loin de déclencher l'enthousiasme chez les utilisateurs : navette vide la plupart du temps, temps perdu pour les pêcheurs, kayakistes, etc., emplacements sur place pour y déposer provisoirement les matériels inéxistants, etc ..
De même, la limitation du temps de stationnement est mal perçue. Les utilisateurs du port (les navigateurs qui paient pour un mouillage dans le port) sont à nouveau désavantagés.
La seule solution : réorganiser tout le port, en récupérant les terrains coté port Lagaden pour y construire un véritable parking, mise en circulation en sens unique de l'accès au port, en utilisant la partie de la rue de Pen Lanic actuellement fermée, et une barrière à l'entrée du port pour réserver son accès aux navigateurs.
Encore une fausse bonne idée du consei municipal, comme tant d'autres !
Berder : la sécurité incendie remise en cause
Vendredi 29 juillet 2022, les pompiers se sont présentés à l’entrée de l’ile de BERDER dans le cadre de la protection anti incendie ( en période de canicule et de sécheresse ) ainsi que de la surveillance des plages. Ils se sont heurté à une barrière en acier, posée par le propriétaire de l’île, avec l’accord de la mairie de Larmor Baden. |
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Ni le propriétaire de l’île, ni les services de la municipalité ne se sont présentés pour permettre le passage des pompiers. Voilà qui augure mal de la collaboration des responsables actuels de la commune lorsque le projet public de l’île de BERDER verra le jour.! |
Le si commode Pavillon bleu
Le Pavillon bleu, c'est nébuleux. Très. Et c'est bidon. Très.
L’association Pavillon bleu naît en 1985 sous le régime de la loi 1901, officiellement à but non lucratif. En échange d’un label payant, les plages et les ports de plaisance peuvent hisser un joli drapeau bleu, présenté comme une garantie d’excellence écologique. Mais soyons plus précis : le Pavillon bleu, selon ses propres termes, est « un label de qualité environnementale exemplaire ».
Les offices de tourisme en font des tonnes et vantent à qui mieux mieux l’impeccable engagement des élus locaux en faveur de la biodiversité et de la protection des mers. En quelques années, cela devient un must : en 2022, 419 plages et 117 ports de plaisance sont ainsi labellisés. Et des milliers un peu partout dans le monde. C’est une affaire qui marche.
Vois l'article de Charlie Hebdo ici
Courrier des lecteurs
Un fidèle lecteur du Journal nous informe :
À mon avis, suite à plusieurs sondages dans la journée, la navette est utilisée en moyenne par 2 personnes par trajet (2 à l'aller et 2 au retour). Ce qui nous donne une moyenne de 8.000 personnes transportées pendant la période de fonctionnement, soit un coût d'environ 3,5 € par passager. D'un autre côté le port est toujours aussi engorgé. Beau bilan.
Les poubelles de l’adjoint Paul Allouet à Pen en Toul
Depuis plusieurs jours, en ce premier août 2022, les containers poubelles posés par Monsieur Paul Allouet sur l’espace remarquable qui domine le marais à Pen en Toul sont laissés à l’abandon : Les riverains déposent leurs poubelles à côté des containers car ceux ci sont désespérément fermés ! |
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Les détritus les plus divers sont posés à proximité, mais surtout, les mauvaises odeurs commencent à se répandre dans le quartier du fait de la négligence des responsables de la commune. |
Les bars à huîtres en question ?
Pendant les périodes estivales, on voit fleurir le long du Golfe des bars à huîtres qui proposent à leurs clients toutes sortes de dégustations, allant de leurs huîtres à des produits locaux (voir l'article du Télégramme). Ces bars, installés sur les terre-pleins d'ostréiculteurs, bénéficient d'un emplacement exceptionnel, en bordure de l'eau, avec une vue "imprenable" sur le Golfe. De plus, avec la chaleur ambiante, la fraîcheur du bord de l'eau est la bienvenue.
Pour pouvoir bénéficier de ces emplacements professionnels, situés sur le territoire maritime, les ostréiculteurs achètent une Autorisation d'Occupation Temporaire (AOT) auprès de l'administration. Ces AOT précisent bien l'objet de cette autorisation temporaire : y exercer une activité professionnelle exclusivement maritime. La dégustation des produits proposés par l'exploitant constitue en ce sens un mode de mise sur le marché des produits issus principalement de l’exploitation sur laquelle se déroule cette activité.
L’activité de dégustation est considérée comme compatible avec les exigences de la loi littoral, et/ou des cahiers de charges des concessions de cultures marines, c’est-à-dire ne constitue pas de changement de destination si :
- cette activité reste complémentaire à l’activité principale de production et ne génère pas plus de 30 % des recettes tirées de l’activité principale et ne dépasse pas 50 000 € ;
- l’activité de dégustation est portée par l’entreprise conchylicole titulaire de l’agrément sanitaire ;
- les aménagements liés à l’activité de dégustation restent réversibles et soumis aux règles d’application du droit des sols et au cahier des charges des concessions de cultures marines
Les produits proposés à la dégustation sont des produits mentionnés dans le dossier d’agrément sanitaire de l’établissement agréé en tant que produits mis sur le marché par l’exploitation, à l'exclusion de tout autre produit. Une exception est admise pour des produits d'accompagnement : pain, beurre, sel, poivre, citron ainsi que sauces à l’échalote, mayonnaises et aïolis. De plus l'exploitant peut proposer des boissons des groupes I et II, le propriétaire de l’établissement étant titulaire d’une licence de 2e catégorie, dite "licence de boissons fermentées" (article L. 3331-2 du code de la santé publique) uniquement dans le cadre d’une consommation sur place, seulement à l’occasion des dégustations et comme accessoire de nourriture.
Des produits de substitution peuvent aussi être proposés, tels que crevettes cuites, bulots cuits, bigorneaux cuits, rillettes de crustacés, rillettes de poissons, rillettes de jambon, terrine de poissons, terrine de crustacés, surimi, poissons fumés.
Donc les plats de charcuterie, viande, poissons, fromages ne sont pas autorisés, ni des produits locaux non mentionnés dans ces listes.
Enfin, on peut regretter que le consommation d'huîtres en période estivale oblige à la culture d'huîtres triploïdes, ces dernières étant fortement contestées par les ostréiculteurs traditionnels ("les huîtres nées de la mer"). L'attrait d'un business complémentaire induit une exploitation à risque pour le futur de l'ostréiculture dans le Golfe.