Numéro 41 - Mai 2024


Quel avenir pour Berder ?

Depuis 2019, suite à la mobilisation de « Berder Ensemble », des associations environnementales de protection du Golfe du Morbihan :

– la fédération FAPEGM

– l’ Association Qualité de la Vie à Larmor Baden (AQVLB)

– les Amis des Chemins de Ronde (ACR56)

– les Amis du Golfe du Morbihan (AGM)

mènent des actions juridiques contre le projet de construction d’un hôtel de luxe sur l’île de Berder et son bétonnage inconsidéré.

Grâce à leurs actions efficaces et résolues, ces quatre associations ont emporté une série de victoires devant le tribunal administratif en première instance, puis en appel et finalement au Conseil d’État.

Aujourd’hui avec ces premiers succès, Berder doit être identifié comme un « espace remarquable » où aucune extension ne peut être autorisée, et le projet d’hôtel de luxe condamné.

Pourtant, malgré les décisions de justice le promoteur, soutenu par la commune de Larmor Baden, persiste et prétend faire aboutir son projet.

Ainsi, les associations, à qui les tribunaux n’ont accordé aucune indemnisation pour leurs frais d’avocat, doivent continuer à mener la bataille juridique.

Ces quatre associations font appel à votre soutien pour financer leurs recours et consolider définitivement le statut protégé de l’Île Berder.

Merci pour vos dons sur : helloasso


Le Chœur de Baden vous convie à participer à la deuxième édition de sa » Chorale d'un soir »

Juste un soir, juste pour voir !

Le vendredi 03 Mai 2024, de 19 h 30 à 22 h 30, salle municipale « Le Seniz » à Baden.


Éditorial

Des questions sans réponse

La gestion du "Golfe du Morbihan" par les instances locales (agglo, département, région, état) ne manque pas d'interpeller le citoyen moyen sur des questions concernant son lieu de vie ou de vacances.

Première question : le futur de Berder

Berder est dans une impasse ! Le PLU établi pas la commune de Larmor Baden a été annulé, l’île ayant été considérée comme "espace remarquable", donc protégée contre toute construction nouvelle.

Or, le Groupe Giboire et la commune de Larmor Baden s’obstinent à tenter de maintenir le permis de construire qui ne pourrait pas être mis en œuvre de toute façon. Quelle en est la raison ?

L’association Berder Ensemble tente depuis quelque temps de trouver une issue de sortie pour Berder, en mettant autour de la table les protagonistes. Giboire fait la sourde oreille et le département, représenté par David Lappartient, s’oppose à toute éventualité hormis la situation actuelle. Cette situation aura pour conséquence, et on le voit déjà aujourd’hui, la dégradation du bâti et de la forêt.

Pourquoi ce blocage ? Est-ce pour maintenir un projet d’hôtel malgré les oppositions ? Est-ce pour responsabiliser les opposants au projet d’hôtel en leur faisant supporter le poids de cet échec ?

Deuxième question : le PNR Golfe du Morbihan

Le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan est constitué de 35 communes sur les 37 candidats potentiels.

Pourquoi deux communes refusent-elles d’y adhérer ? Pourquoi Larmor Baden et l’Île aux Moines refusent-elles d’en faire partie ? Elles font partie des communes les plus petites du Golfe. Quel serait le risque pour celles-ci d’y adhérer ?

Le maire de Larmor Baden Denis Bertholom est vice-président de la communauté de commune. Il est opposé à l’adhésion de sa commune au PNR. Quelles rivalités existent entre le PNR et l’agglo ?

Quelle est la position du maire de l’Île aux Moines, M. Philippe Le Bérigot, à ce sujet ?

Troisième question : la pollution du Golfe

Nous sommes deux mois après la date de la pollution apparue sur le Golfe, début février 2024.

Depuis les dépôts de nombreuses plaintes contre X, déposées par les pêcheurs, les ostréiculteurs, les associations de défense de l’environnement, l’enquête sur l’origine de cet pollution n’avance pas.

Nombreux sont ceux qui se seront essayé à l’élaboration d’hypothèses toutes plus farfelues les unes que les autres.

Il n’en reste pas moins que les chiffres des relevés annuels des stations d’épuration ne sont pas bons, de moins en moins bons au fur et à mesure des années d'ailleurs. Que des pollutions semblables ont été constatées depuis (sur la rivière d’Étel par exemple).

Et pourtant rien ne bouge. Les élus ont affirmé n’être pas responsables. Alors qui est responsable ? Attend-on une nouvelle catastrophe ? Compte-t-on sur la mer pour nettoyer les déjections humaines ?

Quatrième question : l’accroissement de l’urbanisation a-t-il une origine connue

Beaucoup des habitués de la région du Golfe constatent que les constructions augmentent au fil du temps, et que ça se voit de plus en plus. Des zones boisées ou pâturées ont disparu depuis quelques années, les lotissements se sont multipliés, les routes sont de plus en plus encombrées.

Quelle mouche a piqué nos élus pour promouvoir l’urbanisation à un tel niveau ? Des raisons financières sont évoquées pour augmenter le nombre d’habitants : commerce, emplois, finances municipales.

Mais le résultat de cette politique va finir par repousser les habitants actuels, et donc faire de la région Golfe du Morbihan, une petite côte d’azur, dédiée uniquement à la vie de loisirs.

Est-ce bien cela que souhaitent les habitants ? Où sont les espaces verts ? Où sont les bords du Golfe encore un peu attrayants ?

La Rédaction


Hydroliennes : le projet sous l’eau mais pas encore coulé.

Le tribunal de Quimper (Finistère) a rendu son délibéré ce vendredi 26 avril 2024, sur la liquidation de la SEM (société d’économie mixte) Morbihan hydro énergies qui gère le projet d’hydroliennes dans le golfe du Morbihan.

Voir ICI l'article de Ouest-France.


Loi Zéro artificialisation nette

La loi Zéro artificialisation nette (Zan) doit limiter l’étalement urbain en préservant les sols et donc l’environnement. Alors que l’heure est à la concertation entre les 34 communes du Golfe du Morbihan – Vannes agglomération, le président, David Robo, prévient : « Le Zan, c’est aussi un changement de logiciel ».

Voir ici l'article de Ouest France.

C'est à nouveau l'occasion de se demander quels sont les objectifs de la commune de Larmor Baden en matière d'urbanisme. À ce jour, le nombre de constructions en prévision s'élève à plus de 170 nouvelles constructions ! Soit presque 20% de maisons en plus, dont plus de la moitié (65% actuellement) en résidence secondaire ou location saisonnière !

Quant à la construction de logements à loyer modéré, destinés au logement de personnes qui souhaitent travailler sur place, il n'en est pas question : le lotissement de la Fontaine, qui prévoyait 4 logements financés par les HLM de Vannes serait modifié et ne proposerait plus cette option. Les futurs acheteurs des autres maisons auraient signifié leur désaccord.

Quant au lotissement du Prato, 4 maisons sur 6 seraient vendues. À 800.000€ pièce, on peut douter que celles-ci soient mises en location à l'année !


Berder Ensemble - Lettre ouverte à David Lappartient

Les associations environnementales veulent que le Département du Morbihan rachète l'île de Berder à un promoteur immobilier.

Le président David Lappartient ne le souhaite pas.

Un projet hôtelier devait sortir de terre sur l'île de Berder dans le Golfe du Morbihan. Il a été attaqué. Les associations environnementales veulent que le Département rachète l'île privée.

Voir la lettre ouverte ICI ici.

Voir l'article de ActuMorbihan ICI.

Voir l'article de Ouest France ICI.

La réponse de Lappartient !


Une pression inédite sur les journalistes de votre quotidien.

Nous relayons ici un article paru dans le Télégramme, qui démontre la tentative des autorités pour museler l'information, surtout quand celle-ci s'écarte de l'opinion officielle. La rédaction du Journal de Larmor et Baden peut confirmer ce genre de pression que subissent ceux qui dénoncent les écarts de nos élus !

À nos lecteurs

Une pression inédite sur les journalistes de votre quotidien.

Cinq journalistes du Télégramme ont été auditionnés en quelques mois. Une pression que nous souhaitons dénoncer.

Samuel Petit, Rédacteur en chef du Télégramme./p>

La séquence est inédite. En moins d'un an, cinq journalistes du Télégramme ont été convoqués et “entendus par la police ou la gendarmerie dans le cadre de leurs fonctions. Cette pression sur notre rédaction, n'a jamais été aussi forte depuis la création de votre journal. Nous sommes enclins à penser qu'elle traduit une forme de défiance à l'égard du travail de journalistes professionnels, qui agissent pourtant dans un cadre légal et réglementaire bien charpenté dans notre pays.

Première semonce en mai 2023 : une journaliste de notre rédaction de Lorient est convoquée par l'inspection générale de la police nationale au commissariat de la ville. Le délit présumé ? Recel de violation du secret de l'instruction. En d'autres termes l'accusation porte sur la publication d'informations dont nous aurions disposé grâce à une personne ayant violé secret de l'instruction. La volonté de pression sur une journaliste professionnelle ne fait pas de doute.

Second épisode, en ce mois d'avril la convocation de trois de nos journalistes, co-auteurs d'un article mettant en cause un élu finistérien. Là encore, trois auditions suite à une plainte pour diffamation. Audition, relevé d'empreintes. La procédure certes, mais, là encore, une pression réelle et contestable.

Enfin, une dernière affaire dont on peine à mesurer l'enjeu. Notre photographe, auteur de la photo prise par drone de l'église incendiée de Bringolo dans les Côtes-d'Armor suspecté d'utiliser son engin volant sans respecter la loi, a été convoqué ces derniers jours par une brigade de gendarmerie. Entendons-nous bien : les drones sont devenus suspects en cette période de menace d'attentats et c'est normal. Au point de mobiliser la justice sur l'improbable infraction d'un journaliste connu et reconnu dans la région, disposant des autorisations requises ?

Cette série malencontreuse de convocations et auditions ne vise malheureusement pas que Le Télégramme. Ces derniers mois, des confrères d'autres titres de presse régionale ont subi le même sort. Cette pression intervient dans un contexte bien identifié : difficultés croissantes d'accès aux sources policières, de gendarmerie, et judiciaires, corsetage de la communication dans certains parquets, volonté des ministères régaliens de maîtriser depuis Paris l'information sur les troubles à l'ordre public, difficile accès aux données publiques huit ans après la mise en application de la loi pour une République numérique...

Qu'elle soit le fruit du zèle de certains ou d'une réelle volonté politique, cette pression est hors de propos à l'heure où l'État s'interroge sur l'avenir des médias d'information. Pourtant, plus que jamais le droit à l'information est essentieL ne doit en rien être entravé par ceux qui disent la loi et la font appliquer. Enquêtes empêchées ou abandonnées, affaires dissimulées...

Le rôle des journalistes n'est pas de relayer une communication maltrisée des pouvoirs publics mais d'informer les citoyens. À l'heure où élus ou fonctionnaires seraient toujours plus tentés d'assurer eux-mêmes leur transmission d'informations, bien souvent sur des plateformes sociales américaines, voire chinoises, rappelons aujourd'hui que la mission d'information relève des médias et des Journalistes professionnels dont les rôles sont établis et reconnus.