Numéro 29 - Mai 2023


Éditorial

BERDER, LE BLOCUS

Pour empêcher le public de se rendre à BERDER, et de profiter du sentier côtier, Denis Bertholom, maire de Larmor Baden, a décidé de pratiquer un blocus à l’entrée du passage submersible.

Le fait-il "motu proprio" ou bien pour satisfaire le groupe Giboire, mécontent du naufrage de son projet d'hôtel de luxe avec parking automobile? Nul ne le sait !

Tout ce que l’on peut dire, c’est que la Bentley de Michel Giboire a été aperçue à Trevras devant le domicile privé du maire.

À l’instar d’André Beauchesne, ancien maire de Larmor Baden, qui avait prétendu interdire l’accès à l’Ile pour satisfaire Yves Rocher propriétaire à l’époque, et permettre l’expulsion du locataire LVT (loisirs, vacances, tourisme), Denis Bertholom a pris des arrêtés successifs d’interdiction d’accès à l’ile pour de fausses raisons sécuritaires :

Il invoque en effet le risque de chute d’arbres sur le sentier côtier de Berder :

- En premier lieu, si ce risque était réel, il appartiendrait au maire de mettre en demeure le propriétaire de dégager les arbres de sa propriété qui menace le sentier.

- En second lieu le maire ne peut fonder sa décision que sur un constat ou une expertise forestière, qui n’a pas été diligentée à notre connaissance.

– En troisième lieu, le maire ne dit pas quelle mesure il compte prendre pour permettre au public de profiter à nouveau du sentier littoral. Le dernier blocus de trois mois ( en 2021 ) s’était achevé par une opération d’élagage et de nettoyage menée en une après-midi par les services de la commune ( aux frais du contribuable )!

- En quatrième lieu, le maire pourrait se contenter de poser une signalisation pour contourner les endroits prétendument dangereux et non de prononcer un oukase d’interdiction GÉNÉRALE pour satisfaire son ami Giboire ( rappelons qu’il n’a pas inquiété le Groupe Giboire pour la transformation en résidence secondaire de la Grande pêcherie, située sur le domaine maritime !). Signalons que la famille Giboire a pu profiter de ce calme sur son île pour y passer le week-end du 1er mai, sans risquer la présence de promeneurs qui pourraient les gêner !

- En cinquième lieu, les associations qui ont procédé très récemment, à un examen du parcours du sentier, ne relevaient qu’un seul arbre mort menaçant de s’abattre sur le sentier côtier : une opération de dégagement de cet arbre pourrait être l’affaire de quelques heures de travail.

– En sixième lieu, la sécurité ne se divise pas, et spécialement à BERDER. S’il existe un risque majeur à BERDER, c’est bien celui du passage submersible. Outre le comte Dillon qui a failli y perdre sa calèche, le vrai risque est celui d’une noyade, et c’est de surcroît ce qui est arrivé et qui a fait dire au maire " Je suis très en colère car les gens ne respectent pas les panneaux de sécurité et les horaires de marée ". Mais ce même maire a toujours refusé d’installer le moindre dispositif de sécurité efficace tel que des bouées de chaque côté du Gois, une borne d’alerte à l’entrée et la sortie du passage … et pourquoi pas une caméra de surveillance comme il en a fait installer à prix d’or un peu partout dans le bourg pour surveiller l’espace public. La seule caméra utile serait celle qui surveille le passage ! Il n’est pas interdit au maire de consulter la SNSM sur les mesures à prendre.

Mais Monsieur le maire n’écoute personne !

Mais alors, comment expliquer la mesure extrême prise par un maire déjà en mal de popularité ?

Si l’on élimine naturellement l’hypothèse sordide d’une vengeance personnelle, reste celle d’une dernière tentative destinée à décourager le public et les associations de leur combat pour le libre accès à l’Ile et son sentier côtier ou bien sa transformation en parc départemental.

Denis Bertholom pense t-il vraiment qu’il va réussir à faire oublier cette île magnifique à son public, le temps de permettre au groupe Giboire ou à son successeur de concocter un nouveau projet délétère et purement privatif ?

Souhaite-t-il simplement empêcher les grandes manifestations et notamment celles de Berder Ensemble en faveur d’un projet public et spécialement pendant la semaine du Golfe ?

S’agit-il pour le maire de donner le "coup de pied de l’âne" avant de quitter la Commune de Larmor Baden, pour satisfaire ses mentors du parti « les Républicains », et aller par exemple se réfugier au Sénat dans les Ors de la République ?

Quoi de mieux en effet après trois mandats particulièrement inefficaces dans notre petite commune de Larmor Baden?!!!??

On se perd en conjectures …


Bertholom s'ennuie

Le maire de Larmor Baden commet des arrêtés à gogo !


Point de vue

Denis Bertholom, champion de la rhétorique sécuritaire !

Fervent défenseur du « tout sécuritaire » cher à sa famille politique Les Républicains, le maire de Larmor Baden utilise ce prétexte pour faire subir toutes sortes de brimades à ses opposants.

Bien qu’il avoue ingénument que seulement deux arbres (dont un à terre) présentaient des risques pour les promeneurs, il n’hésite pas à fermer l’île Berder pendant 2 mois.

Et d’ajouter, candidement, que le propriétaire de l’île, son ami et compagnon de lutte, a dû demander l’autorisation de les évacuer sous un faux prétexte, l’île et son massif forestier étant protégés, suite à l’intervention juridique des opposants au projet d’hôtel 4 étoiles.

Dans un autre registre, Denis Bertholom utilise le prétexte d’un malheureux pyromane aliéné parfaitement identifié et qui finira par se suicider, pour installer sur la commune un réseau de caméras de télésurveillance ou de télé-protection (on ne sait pas trop!) pour un budget considérable. Cette installation est d’ailleurs la plus dense en France (voir notre article ici).

Il oublie seulement que la zone la plus sensible est celle du port où de fréquentes exactions ont lieu, notamment des vols de moteurs. Mais il préfère surveiller les abords du bureau du port que les deux plans d’eau, ou encore l’antenne monumentale de la rue du Moulin plutôt que le passage submersible de Berder! De ce point de vue, notre édile a oublié qu’il y a eu récemment un mort sur le passage submersible, qu’il y a là un véritable danger et qu’il se refuse à tout dispositif de sécurité, tel que ces fameuses caméras, une borne d’alerte sur les deux rives ou simplement des bouées de sauvetage positionnées de chaque côté du Gois.

Enfin, le policier municipal n’a pas hésité à dresser procès verbal à l’un de ses concitoyen, qui a osé se baigner depuis la plage de port Lagaden, dans la zone portuaire. L'associaition Qualité de la Vie à Larmor Baden réclame depuis plusieurs années que cette plage soit balisée et protégée, pour la « fameuse » sécurité des baigneurs (voir l'article ici), nombreux en saisons. Mais rien n’est fait, et l’on préfère sanctionner plutôt qu’aménager. Que va faire l’agent municipal lorsqu’une cinquantaine de baigneurs profiteront de la seule plage accessible proche du bourg ? Avec tous les nouveaux arrivants de nos charmants lotissements municipaux, attirés par les plages de Larmor Baden ?

La sécurité, cheval de Troie de nos politiques, est un motif de repression imparable. Qui oserait mettre en doute la sécurité ? Son application tous azimuths tue la liberté, l'intelligence et la raison naturelle.


Une Bentley à Trévras !

Un de nos lecteurs nous signale la présence d'une Bentley à Trévras, dans la soirée du samedi 15 avril dernier.

On se perd en conjectures sur les raisons de cette présence. Une des hypothèses la plus vraisemblable serait la visite à domicile de Michel Giboire chez le maire de Larmor Baden, Denis Bertholom. En effet, de nombreux différends séparent ces deux personnes, avec entre autres :

- l'abandon du projet d'hôtel dû à des irrégularités dans l'établissement du Plan Local d'Urbanisme, et par conséquent l'annulation du permis de construire, avec les conséquences financières pour le groupe Giboire;

- les divers rebondissements au sujet des bâtiments de la Pêcherie, eux-mêmes entachés de lourdes irrégularités sanctionnées par la justice;

- les relations avec le préfet du Morbihan qui n'ose toujours pas faire son office de police à l'encontre de Giboire;

- l'état calamiteux des bâtiments de l'île, avec des risques accrus d'effondrement complet de la tour, toujours pas renforcée;

- enfin la situation du sentier côtier qui ne permet plus le passage des visiteurs sur ce qui est une servitude publique, le propriétaire du terrain étant dans l'obligation de son maintien (Voir à ce sujet l'article du Télégramme), avec la semaine du Golfe qui approche.

Ayant enfin constaté l’impossibilité de contourner ces trois illégalités que sont l’occupation illégale de la grande pêcherie, l’interruption du sentier côtier au nord de l’Ile et l’interdiction d’accès au domaine maritime sur le passage submersible, les deux hommes ont-ils décidé de bloquer l’accès à Berder sous un faux prétexte securitalre pour faire oublier l’ile, y compris pendant la semaine du Golfe ?

On se perd vraiment en conjectures….


OAP du Verger - Nouveaux rebondissements

Au cours du dernier conseil municipal, le maire de Larmor Baden, Denis Bertholom, a fait part de sa décision du 22 mars 2023 :

"- défendre les intérêts de la Commune dans l'instance intentée devant le Tribunal Administratif de Rennes par la SNC SONAVI tendant à l'annulation de la décision de préemption du 27 septembre 2022;
- Confier au cabinet MARTIN Avocats - 11 quai Chateaubriand - BP 80204 - 35102 Rennes Cedex 3, la charge de représenter la commune dans cette instance."

Les multiples tentatives d'aménagement de l'OAP du Verger ont toutes échouées.

Une première tentative proposée par la société ALLIANCES, dont le gérant est M. Le Rouzic, échoue pour des oppositions des riverains sur ce premier projet.

Entre temps, et à l'initiative probable de la municipalité, un second projet est proposé par la société Bouygues, qui s'empresse de mettre les maisons en vente sur internet. Ce projet échoue pour des raisons juridiques et de nouvelles exigences de la municipalité sur l'aménagement de la rue du Verger.

Suite à ce nouvel échec, la société SONAVI, nouvellement créée par M. Le Rouzic, récupère le permis d'aménager du lotissement de son ancien projet ALLIANCES.

La société Bouygues abandonne son projet, non sans avoir essayé de faire pression sur le propriétaire du terrain pour récupérer le projet, ni entamer une procédure à l'encontre de la SONAVI.

Puis, la municipalité, qui s'immisce dans une affaire privée entre un propriétaire et un acheteur, fait valoir son droit de préemption du dit terrain à un prix largement inférieur au marché local. Le résultat ne s’est pas fait attendre : le propriétaire annule à nouveau la vente.

À la suite de quoi, le promoteur SONAVI fait appel au Tribunal Administratif de Rennes pour régler cette affaire.

On se demande ce que la municipalité cherche dans l'issue de cette affaire: s'opposer aux intérêts du propriétaire ? Faire une forte plus-value au détriment du propriétaire et du promoteur ?

La suite nous dira qui a tort ! En attendant, la municipalité utilise à nouveau les deniers de la commune et de ses concitoyens pour financer ses aventures juridiques tous azimuts.


Nos lecteurs nous écrivent

OAP de Trévras - Nouveaux rebondissements.

Notre correspondant à la mairie de Larmor Baden nous signale l'arrivée de quatre recours gracieux à l'encontre de l'aménagement de l'OAP de Trévras. Ces quatre recours émanent de quatre associations locales.

Les griefs relevés seraient les suivants :

- absence d'étude d'impact en ce qui concerne le rejet des eaux pluviales vers le marais de Pen en Toul, et des eaux usées, ainsi que l'artificialisation de l'espace sans compensation prévue dans le projet;

- violation du code de l’urbanisme en raison d’une extension de l’urbanisation en dehors d'une agglomération reconnue;

- détournement de pouvoir de la part du maire actuel, Denis Bertholom, en ce qu'il a intégré dans le lotissement des lots appartenant à la famille du maire précédent, M. Bernard Le Boru, lui-même condamné pénalement pour prise illégale d’intérêt avec annulation corrélative du premier PLU;

- d'éventuels travaux archéologiques préalables rendus nécessaire par la présence d'une voie romaine dans la zone de Trévras, proche du lotissement concerné.

Affaire à suivre ...


Les affiches de la semaine du Golfe - 2001 à 2023

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Et les affiches de Berder éditées par La Loutre.

BERDER et la semaine du Golfe 2023