Marc Chapiro nous écrit

Voici le texte que j'ai adressé à Ouest-France et qui pour l'instant n'en a tenu aucun compte. Vous y trouverez quelques petits éléments de précision que vous voudrez bien publier dans votre journal. Ça permet d'être encore plus précis.

Monsieur le rédacteur en chef, dans votre édition de samedi dimanche 30 31 janvier, dans l'article intitulé les pavés dans la M@rle, votre rédaction me demande de "laisser béton" concernant notre action de résistance au projet Giboire d'un hôtel de luxe et de son parc de 23 hectares sur l'île de Berder, parce que comme Président des PEP56, nous fermons nos colonies de vacances...

Je n'ai pas de problème avec l'humour, surtout par les temps qui courent, ça fait du bien ! Mais juste quelques précisions : Si j'ai été vice-président des PEP 56 longtemps, je ne le suis plus depuis plusieurs années, et je n'ai jamais été président... il y a longtemps aussi, j'ai été président des PEP de la région Bretagne, Plus de 1.000 salariés, et plus de 100 établissements et services pour l'enfance dans le domaine médico-social est dans le domaine de la petite enfance et des loisirs. Par ailleurs, je suis l'un des seuls administrateurs des PEP 56 à m'être opposé à la vente de nos 6 centres de classe de mer (Arzal, Billiers, Damgan, Sarzeau, La Trinité sur mer, Quiberon), qui accueillaient des milliers d'enfants depuis des dizaines d'années dans des lieux paradisiaques. Transformer ces lieux là en appartements de luxe est un crève-cœur, et si les PEP 56 les vendent, c'est parce qu'aucune subvention n'est venue équilibrer le renforcement des normes, la nécessaire mise à jour des bâtiments, la réduction des aides municipales au départ en vacances ou en classes de découverte... Je pourrais écrire un livre là-dessus, c'est sûrement mieux de laisser les gamins dans les cités pendant l'été, et puis les enfants, ils peuvent bien se passer de vacances...

Berder pendant des années a été un formidable centre d’accueil, pour les familles, les enfants, et des séminaires de tous types. Les témoignages recueillis par notre pétition qui a rassemblé 15.000 signatures à ce jour évoquent des souvenirs de milliers de gens qui ont eu la chance de séjourner dans cette île de liberté et de beauté. Évidemment, un hôtel 4 étoiles et son parc de 23 hectares qui prend la totalité de l'emprise de l'île en dehors de son chemin côtier où les promeneurs derrière un grillage pourront continuer à cheminer, est un projet d'une grande audace en termes d'aménagement du territoire, certainement formidablement bien réfléchi, et qui répond aux besoins de notre territoire ! Alors s'il vous plaît monsieur le rédacteur en chef, même si je ne me sens pas offensé par le trait d'humour de votre rédaction, acceptez de recueillir une interview de notre collectif qui vous expliquera pourquoi nous ne laisserons "pas béton"...

Bien cordialement à vous et à votre équipe,
Marc Chapiro.
Porte-parole de Berder ensemble.