La lente dérive du Collectif Guyomard

Collectif de soutien au projet Giboire d’hôtel de luxe à Berder

C’est un mécanisme inéluctable, dés lors qu’un mouvement contestataire s’épuise, lorsque ses rangs se désertent, les quelques irréductibles qui se refusent encore à l’évidence s’animent de l’énergie du désespoir et se radicalisent dans un discours parfaitement décomplexé qui ne cesse alors de salir et décrédibiliser le message originel. La raison s’efface, la haine trop longtemps contenue se déverse, les insultes fusent. Qu’importe que le propos soit devenu essentiellement belliqueux et diffamatoire, il s’agit avant tout de se faire entendre, à défaut d’être écouté, de se sentit exister, jusqu’au dernier râle. Le collectif citoyen pour le développement économique et social de Larmor-Baden n’échappe pas à cette lente agonie.

Sommé par la Mairie de s’éclipser derrière l’association "Larmor-Baden Durable" dont l’objet n’est autre que de recycler les mêmes idées, souvent les mêmes protagonistes, défendre les mêmes intérêts mais cette fois dans un enfumage communicationnel bien plus subtil et politiquement correct que le discours bravache et populiste des cadors du collectif, ceux-ci se cherchent aujourd’hui une raison d’être qu’ils ne trouvent ailleurs que dans l’insulte et la calomnie, se désignant des ennemis sur lesquels ils tapent d’autant plus fort qu’ils se croient à l’abri des regards sur leur page Facebook privée.

Si le collectif revendique quelques 200 à 300 membres, ils ne sont finalement qu’une poignée à aboyer sur les réseaux sociaux. « Une bande » comme le désigne elle-même une fervente intervenante. Une bande où il faut montrer patte blanche pour avoir le privilège d’y déverser sa haine. Car il n’est pas davantage question de s’ouvrir aux autres dans les discours que dans les strictes conditions d’accès à ce club sectaire. Passage obligatoire par le bureau de l’état civil pour attester de ses origines « larmoriennes », police de la pensée, toute voix dissonante étant immédiatement sanctionnée d’exclusion. Ici, c’est l’appartenance à la meute qui fait sens. Ici, on préfère mariner dans sa crasse que de s’ouvrir au débat d’idée.

Fini donc les incessantes logorrhées sur la sauvegarde du « patrimoine larmorien », fini l’indécente promotion du projet Giboire à Berder, fini de larmoyer sur d’improbables familles empêchėes de s’installer sur la commune, M. Bertholom ayant retiré ces prérogatives à M. Guyomard pour les confier à M. Violo, plus rien ne reste aux membres de ce collectif si ce n’est désormais s’en prendre aux personnes, tel un vieil os à ronger sur lequel ils se jettent. Des noms sont régulièrement livrés en pâture, les esprits faibles s’en emparent avec délectation.

Ici, c’est le Président de l’association AQVLB, bouc émissaire désigné, qui est sobrement traité de « connard ». Qu’importe, l’auteur de ces insultes appuie son propos arguant que «connard » est somme toute une entame coutumière pour engager une conversation sur la commune. S’Il le dit…

Là, c’est l’ancienne gloire locale de la course au large, jadis adulé, aujourd’hui cloué au pilori, qualifié de « clodo ». Cela confine à l’abject lorsqu’on lui prête l’intention de s’arroger seul et égoïstement les mérites de la victoire dans la transat en double, lui qui n’en parle jamais, au seul motif que lorsque les journalistes évoquent cet exploit pour le présenter, ils négligent de citer son ami Gilles à ses côtés. Tant qu’à réveiller les morts, autant les convoquer dans sa « bande » et leur expliquer qu’ils n’ont pas su choisir leurs amis. Nous ne citerons pas l’auteur de ces ignominies, nous souffrons juste pour lui.

Il en est un autre qui n’échappe bien évidemment pas à cette chasse à l’homme, c’est le porte parole du collectif Berder Ensemble. Insulté pour ses idées, qualifié de « minable », « d’incapable », il est avant tout livré à la vindicte pour le simple fait d’avoir assuré la direction de l’association PEP56 qui connaît aujourd’hui quelques déboires. Quel rapport avec Larmor me demanderez-vous ? Aucun. Si ce n’est que les excités du collectif se gaussent cyniquement des plans sociaux en cours, des salariés qui restent sur le carreau, à seules fins de brocarder l’ancien vice-président en lui imputant la responsabilité de cet échec. Pas moins de 5 articles de presse relatifs à cette affaire allègrement relayés sur la page du collectif pour que chacun y aille de son coup de griffe. Il fallait bien qu’il y ait quelqu’un sur qui s’acharner pour que ceux qui prônent le repli sur soi s’intéressent enfin à des sujets extérieurs à la commune.

Quant à moi-même, je ne m’en sors pas trop mal, tout juste suis-je qualifié « d’âne ». Ouf ! Mais la prudence s’impose face aux menaces à peine voilées. Un interlocuteur me faisait récemment remarquer qu’il ne me connaissait pas suffisamment pour me coller sa main dans la figure mais que d’autres pourraient ne pas s’embarrasser de telles précautions. Difficile d’être plus intimidant, mais l’usage du conditionnel me permet encore de dormir sur mes deux oreilles, peut-être pas pour longtemps…<:p>

Inutile de préciser qu’à chaque insulte ou menace, chacun exulte en y allant de son « like » pour gueuler avec les loups. Certes, de tels propos en disent bien davantage sur ceux qui les profèrent que sur ceux qu’ils visent. Ils ne sont pas acceptables pour autant et de telles dérives devraient légitimement tomber sous le coup de la loi, quand bien même ces forfaits sont commis dans l’ombre d’une page Facebook privée. Si nous les mettons ici en lumière, ce n’est pas pour livrer des noms sur la place publique, nous avons délibérément choisi de ne pas les citer. Nous souhaitons juste placer leurs auteurs face à leur responsabilité.

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