Larmor-Baden. L’entretien de la digue de Port-Lagaden fait débat

Nouvel article de Ouest-France publié le 29/01/2022 à 05h18

Dans un courrier adressé, début janvier, au maire Denis Bertholom, Alain Blonsard, résident de Port-Lagaden, alerte sur le risque d’inondation. Dégradation de la digue

Dégradation de la digue

« Dans la nuit du 27 décembre 2021, à marée haute et après une journée pluvieuse […] l’eau passait bien au travers de la digue… », décrit-il. Il demande au maire « de bien vouloir agir sur la dégradation de la digue ».

La digue a été construite en 1922, pour assécher le lais de Kerlogoden. « La mairie s’est peu à peu approprié cette zone et plus particulièrement la digue, sans demander autorisation aux propriétaires privés historiques qui, en retour, par tacite accord, lui ont transféré ce titre de propriété, poursuit l’habitant de Port-Lagaden. Devenu territoire communal, même si aucun document officiel ne l’a enregistré, la protection de ce secteur lui en incombe. »

Entretien du bassin d’évacuation

Consulté sur les suites qu’il entend donner à cette demande, Denis Bertholom réfute cette analyse. « Seule la voie construite sur la digue appartient à la commune, qui doit assurer son entretien », se défend-il.

Il précise également que le lieu étant classée en zone de submersion marine, « le pouvoir de police du maire fait que nous assumons l’entretien du bassin d’évacuation des eaux pluviales. C’est pourquoi nous veillons chaque année à l’entretien des pompes et des clapets, mais la commune n’assure pas l’entretien de la digue, qui n’est pas sa propriété. »

Pas d’association syndicale

Il renvoie ainsi à l’avis rendu le 19 février 2008, qui indique que la concession d’endigage portait transfert de propriété au concessionnaire initial. La digue est donc « devenue la propriété privée de ce dernier et de ses ayants droit successifs » et de facto des propriétaires des divisions successives du terrain. L’avis précise que « les actions d’entretien nécessaires à la consolidation de leur bien » leur incombent.

L’édile rappelle aussi qu’il avait invité les propriétaires à créer une association syndicale libre, mais que certains s’y étaient opposés. Il avait alors transmis le dossier au préfet, pour que soit créée une association syndicale autorisée, afin d’organiser la répartition des frais d’entretien et réaliser les travaux dans le sens de l’intérêt général. Il déplore que cette procédure n’ait, à ce jour, pas abouti. « Les propriétaires sont donc responsables de la digue tant que celle-ci n’est pas prise en charge par l’agglomération, dans le cadre de la loi sur la protection contre les inondations », ajoute-t-il.

Un nouveau dossier à suivre ...